Migration : Du périple au pire des mondes
L’HU-MA-NI-TE ! Trop de choses se disent sur cette « vague migratoire » estimée à 15.000 ? 20.000 ? 100.000 ? 500.000 personnes ? (je ne sais quoi). Ce n’est peut-être pas l’Afrique des ‘’indigènes’’ dont il est question comme d’habitude. Mais ça y ressemble fort… Des tabloïdes aux réseaux sociaux en passant par les écrans télés, c’est la même rengaine: migration, migrants ; immigration, immigrants etc… sans que l’appellation « réfugier » ne prenne le dessus. Pourtant, il n’y a rien de nouveau sous le soleil. Sauf que l’humanité se DE-SHU-MA-NI-SE.

Sinon, est-ce la première fois que le monde fait face à ce ‘’déferlement’’ humain que certains appellent aujourd’hui, « le casse-tête de l’Europe » ? Mais ce que l’on retient, à travers les médias, en ce moment, c’est que les « nanzara » disent qu’ils ne peuvent pas accueillir toute la misère du monde ; parce que les migrants, disons les misérables, ne sont pas les bienvenus sur leur sol.
Ne soyons pas surpris ! Le monde n’est pas un village. Derrière ces discours, on aperçoit le vrai visage des PATRONS donneurs de leçons. C’est à croire que ceux qui râlent, – que dis-je -, parlent sans cesse de Droits de l’Homme, de solidarité, de fraternité et d’amour du prochain n’auraient rien d’humain en eux.
Après la chute du « mur de Berlin« , ou le « mur de la honte », aujourd’hui ils montent des barrières pour empêcher des populations meurtries par la guerre, le terrorisme et la violence, d’accéder à leur porte ; pendant qu’ils continuent de venir chez nous sans papier, de puiser nos richesses minières et pétrolières. Dans un passé récent et lointain, ils suçaient la force physique, la sueur et le sang de nos aïeux pour être ce qu’ils sont. Aujourd’hui, ils nous collent tous les noms d’oiseau, en nous traitant de tous les péchés d’Israël… C’est le monde à l’envers où, selon moi, « l’émotion est devenue hélène quand la raison s’est transformée en nègre ».

Ben oui ! Ces donneurs de leçons préfèrent nous voir périr dans la guerre, noyer dans la méditerranée que de nous voir vivant sur leur sol. La française, Morgane Léna Julien, « exaspérée », dit très haut sur sa page facebook ce que les autres pensent tout bas à propos de la mort du petit syrien Aylan Kurdi : « Ce n’est pas notre faute si il est mort. C’est bien malheureux, c’est sûr. Mais les parents auraient du prendre un minimum de précaution avant de se lancer en pleine mer sur un bout de bois en guise de bateau surtout avec un petit bout de trois ans ! Que vous mourrez dans votre pays à cause de la guerre ou dans la mer c’est la même fin ! Restez dans vos pays et basta !!! ». Quel commentaire ? C’est bien la parfaite illustration de la femme au cœur de pierre.

Allez croire que nous fuyons la guerre pour venir nous jeter dans les bras de l’enfer ! Comme Marine Le Pen, ne le cache pas à son tour en disant vertement à qui veut l’entendre que « l’immigration n’est pas une chance » pour celui ou celle qui fuit la guerre. « C’est un fardeau », selon la présidente du Front national, parce qu’on n’a pas la chance de survivre même lorsqu’on croit être sorti de l’ornière ; parce qu’elle refuse que les migrants soient mieux traités que des sans abris en Europe. Car, à l’heure actuelle en France, « mieux vaut être migrant que Français ». Chose que la fille de Jean-Marie Le Pen ne digère pas. Pendant qu’elle souhaite la fin de toute assistance aux personnes en danger sur son territoire, son pays – et bien d’autres chefs du monde -, s’apprête à bombarder la Syrie. C’est ça la Realpolitik. Mais quelle contraction ! Quelle flagrance !
Voilà que les PATRONS donneurs de leçons sont de retour avec leurs armes, leurs avions, leurs chars, leurs missiles à destruction massive. Ce sont eux qui font la loi et qui agitent le chiffon rouge. Ils sont l’alpha et l’oméga dans les pays : c’est la mondialisation.
Mais faut-il être lettré pour ne pas savoir que lorsqu’on sème le vent ailleurs on récolte la tempête chez soi ? Et comment ne pas comprendre que quand on crache en l’air on doit s’attendre à recevoir la « pâture » sur son visage. Mais pourquoi provoquer des guerres chez les autres et refuser de recevoir toute la misère du monde chez vous ? Cela relève à la limite de l’irresponsabilité. Où alors, assumer vos choix en vous pointant chez nous.

Qu’est ce qui se passe en Libye aujourd’hui ? Après les même frappes téléguidées des PATRONS du monde, l’Afrique subsaharienne (Niger, Mali, Nigéria, Burkina, Mauritanie, Côte d’Ivoire etc.) est en proie au terrorisme – sans nom, sans visage et sans race, sans couleur – de la pire espèce humaine. ‘’MNLA’’, ‘’Boko Haram’’, ‘’Al-Qaïda’’ et j’en passe, ont pris les populations en otage.
Parlant de chez nous, notamment en Afrique, en Haïti. Je suis malheureux d’apprendre que de nos jours, – pendant que nous mangeons, buvons intégration -, des Togolais sont rapatriés du Nigéria ; des Ivoiriens sont rapatriés du Gabon ; des Haïtiens sont rapatriés de la République Dominicaine (alors qu’ils partagent la même île, la même terre). Où est donc passé l’intégration dont on nous chante à tout bout de champ avec ces ministères budgétivores qui sont créés sans cesse?
Qu’attendons-nous de l’occident si nous sommes incapables nous-mêmes de recevoir et de cohabiter avec nos voisins, nos frères de la même sous-région, ceux avec qui on partage les mêmes frontières ? Savez-vous comment les gens circulent en Europe, aux Etats-Unis ? Nous serons plus forts que lorsque nous serons unis. C’est là que ça va faire mal. Mais pour l’instant, admettons que c’est à nous et à nos progénitures qu’on fait du mal en fermant nos frontières.
FBI
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