50 volontaires OIF pour séduire le monde francophone
Le 18 novembre 2014, 50 jeunes (56 % de femmes et 44 % d’hommes) de 18 nationalités, venus de 26 pays de l’espace francophone, issus de la promotion 2014 du programme de Volontariat international de la francophonie (VIF) ont posé leurs valises à Dakar, au Sénégal, pour une session de préparation avant d’aller en mission de 12 mois dans moins de 30 pays, sur les 5 continents.
Les 50 meilleurs jeunes de l’espace francophone (sur 1700 candidatures) ont été réunis à Dakar, capitale du Sénégal, par la Direction de l’éducation et de la jeunesse de l’Organisation internationale de la francophonie (OIF). Ce sont les lauréats du programme de Volontariat international de la francophonie (VIF), lancé par l’OIF depuis quelques années. Logés à l’hôtel ‘’Le Virage’’, depuis le 18 novembre dernier, les VIF de la promotion 2014 n’ont pas eu un séjour de tout repos.

En marge des activités du 15e Sommet de la Francophonie, qui consacre le départ du secrétaire général Abdou Diouf de la tête de l’organisation le dimanche 30 novembre 2014, les VIF de la promotion 2014 ont reçu plusieurs formations sur des modules, notamment le « Volontariat, l’interculturalité, le leadership professionnel, la communication, l’entreprenariat, le développement personnel, prévention Vih-Sida ». Tout cela, avant d’être projeté dans leurs différents pays de mission ou d’affectation.
12 mois d’expérience à l’étranger !

Selon Monique Vilayphonh, responsable du programme de Volontariat à la direction de l’Education et de la jeunesse au sein de l’OIF l’objectif de cette formation : « C’est de préparer les Volontaires à vivre une expérience interculturelle, de travailler à l’étranger, d’explorer les différents styles de leadership, d’améliorer leurs aptitudes, d’apprendre à travailler en groupe, de développer les principales qualités et le rôle d’un leader, de préparer un projet professionnel, de mieux connaître la Francophonie et la francophonie ».

En clair, ces 50 volontaires sont affectés pour une période d’un an sur les cinq continents. Ils vont avoir l’opportunité de mettre en pratique leurs compétences au service d’un projet qui servira aussi bien leur structure d’accueil que leur propre parcours professionnel et personnel.

Mais avant, soulignons que les 10 journées des 50 VIF de la promotion 2014, au pays de la Téranga, n’ont pas été rythmées, seulement, par les cours en classe. Le lundi 24 novembre, ils ont été au Grand théâtre national de Dakar, pour prendre part à l’inauguration du village de la Francophonie, par le premier ministre sénégalais Mohamed Ben Abdallah Dione, et l’administrateur de l’OIF, Clément Duhaime. Profitant de l’occasion, le numéro 2 du secrétaire général sortant, Clément Duhaime et le directeur de l’Education et de la jeunesse de l’OIF, Ma-Umba ont rencontré les 50 VIF. Ces deux responsables se sont familiarisés avec les jeunes qu’ils appellent les ‘’futurs leaders’’ de l’espace francophone.
En attendant le départ…

En attendant de rencontrer le N°1 de la Francophonie (avant le choix de Michaëlle Jean), Abdou Diouf, et les opérateurs directs ou partenaires de la Francophonie, notamment TV5-Monde, la Confejes, la Confemen et l’AUF les jeunes volontaires n’ont pas manqué de se fondre dans la capitale pour faire du tourisme.

Accompagnés d’anciens VIF, de retour d’une visite guidée sur l’île de Gorée, des sous-groupes se sont constitués, soit pour se rendre au Monument de la renaissance africaine (15 étages), soit pour voir de visu le ‘’Lac Retba’’, plus connu sous le nom de ‘’Lac Rose’’. Un site touristique qui doit sa renommée à sa teinte qui vire du rose au mauve en fonction de l’intensité des rayons solaires.

A écouter certains d’entre eux, « c’est le moment de profiter de Dakar, parce que bientôt ce sera les missions de 12 mois hors du pays ou du continent d’origine où il va falloir bien travailler pour mériter la confiance de son lieu d’affectation». Tout en gardant à l’esprit que « ce qui se passe à Dakar, reste à Dakar« .


Notons que les 50 VIF, de 18 nationalités différentes, iront en mission dans 26 pays francophones. Ils sont considérés comme « la crème des crèmes », dont votre serviteur FBI (la recrue de la Côte d’Ivoire). A en croire, les responsables dudit programme, sur plus de 1700 candidatures reçues, ce sont les meilleurs qui ont été sélectionnés sur la base de leurs compétences, leurs qualifications et leur motivation d’aller à la rencontre d’autres cultures.
Bon à savoir : Michaëlle Jean, nouvelle patronne de l’OIF
C’est la deuxième fois que le Sénégal abrite un Sommet de la Francophonie. Une rencontre qui a eu pour thème « Femmes et jeunes en francophonie : vecteurs de paix et acteurs de développement ». C’est le quatrième sommet en Afrique, après 1989 à Dakar (3e Sommet), 1995 à Cotonou (6e Sommet), 2004 à Ouagadougou (10e Sommet).

Si depuis le 24 novembre, les activités du XVe sommet se tenaient officiellement au Grand Théâtre national, baptisé ‘’Village de la francophonie’’, il faut dire qu’elles avaient déjà commencé le 22 novembre avec la compagnie de ‘’Théâtre Royal Luxe’’, parrainée par l’Institut français. Elle animait différents quartiers populaires avec le spectacle ‘’Dakar-Dakar’’, tandis que des compétitions sportives se déroulaient à ‘’Fass’’, ‘’Ouakam’’ et ‘’Pikine’’.
Pour ce qui est de la tenue du Sommet, c’est le Centre international de conférence de Diamniadio (CICD), rebaptisé Centre international de conférence Abdou Diouf (Cicad) par le président Macky Sall, qui a accueilli l’événement mondial, le samedi 29 novembre 2014, à l’ouverture de la rencontre. Un hommage que le numéro un sénégalais a voulu rendre à l’homme d’Etat qui a servi le monde francophone pendant 12 ans (2002 à 2014).

Pour sa succession, cinq candidats étaient à la ‘’manœuvre’’. Au cours de la matinée du dimanche 30 novembre, jour de l’élection du nouveau SG de l’OIF, le nom de la candidate canadienne d’origine haïtienne, Michaëlle Jean, était sur toutes les lèvres. Au finish, un consensus s’est fait autour de sa personne. Elle a été élue nouvelle secrétaire générale de l’OIF.
Née en Haïti en 1957, Michaëlle Jean a grandi au Canada où sa famille s’est réfugiée, fuyant le régime Duvalier. Elle a été universitaire, avant de devenir journaliste et animatrice à la télévision publique. De 2005 à 2010, elle a occupé le poste honorifique de gouverneure générale du Canada (renonçant de ce fait à sa nationalité française acquise par mariage).
L’une des premières à se lancer en campagne, elle avait misé sur son profil multiculturel pour gagner. Son projet pour la francophonie est surtout culturel et économique, nous dit-on. Bon vent au successeur de Diouf, qui va devoir mener le combat d’une « francophonie économique », après celui de la diversité culturelle.
FBIYAY
Lien sur la « Stratégie jeunesse de la Francophonie 2015-2022 » adoptée au XVè Sommet de Dakar

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