Les bonnes adresses d’Abidjan à connaître
« Abidjan est le plus doux au monde ». Cette célèbre expression vient du groupe ‘’zouglou’’ ivoirien « Espoir 2000 ». Quand il le dit, ce n’est pas de l’abus. Pour celui qui débarque pour la première fois dans la capitale économique ivoirienne, il ne s’ennuiera pas. Il aura « tout pour se mettre à l’aise » sur tous les plans. Oui, ça dépend de là où tu veux aller. Le district d’Abidjan compte environ six millions d’habitants, selon le gouverneur Beugré Mambé . Cette métropole est composée de 10 communes. Chaque zone a une particularité qui pourrait attirer ton attention : Suivez mon regard… avec les bonnes adresses.

A Abobo, s’il y a un endroit mythique, c’est bien la place de la Mairie. On l’appelle encore « le port d’Abobo ». Un endroit sec qui grouille de monde du matin au soir. C’est peut-être le parc d’attractions de la mythique. Depuis deux ans, on célèbre la fête de la lumière avec des installations pyrotechniques. En tout cas, pour celui qui n’est pas sujet à l’agoraphobie, c’est le lieu idéal pour se fondre dans une population qui majoritairement cherche sa pitance quotidienne. Là-bas, on ne refuse pas les offrandes.

A Cocody, le fameux ‘’allocodrôme’’ aura marqué l’une des communes chics du maire d’Abidjan. Aujourd’hui, même si le coin existe, il ne fait plus la fierté des hommes et femmes qui s’y donnaient rendez-vous. Mais, le boulevard du nom du gouverneur ‘’Latrille’’ assure la relève. La nuit tombée, il faut vous rendre aux Deux Plateaux (Les Vallons) pour voir les jeunes filles ‘’lancer les foulards’’. Les péripatéticiennes, de tout genre et de tout goût, racolent dans tous les sens. Autrement dit, pour celui qui aime la bouffe, « il y a à boire et à manger » à ‘’Angré-Mahou’’ de 20 heures à l’aube. Et si vous ne souhaitez pas rester dehors, le chic « Temple Bar » à tous les atouts pour vous maintenir en haleine.

A Yopougon, la rue princesse a été ‘’désacralisée’’ on pourrait le dire ainsi. Les bulldozers du ministre de la Salubrité sont passés par là-bas. Aujourd’hui, la majeure partie de ses bars se sont déportés dans le sous-quartier ‘’Ananeraie’’. Pour se la couler douce, le week-end, notamment les samedis, il faut compter aussi avec le maquis ‘’Internat’’ appelé encore ‘’Le Zouglou’’ sis dans le sous-quartier de ‘’Niangon’’. Dans cet endroit ‘’zougloutique’’, vous trouverez une tête forte de chaque commune d’Abidjan. Comme pour dire que Yop n’a pas perdu son nom de ‘’joie’’ et de charme.

A Marcory, on s’allume entre DJ. Le Pink-Bar du sous-quartier ‘’St-Thérèse’’ est considéré comme le lieu de prédilection des clashs entre artistes des ‘’sons’’ en vogue sur ‘’ivoirmixdj’’. Tout comme le ‘’Parker Play’’, à la rue Paule Langevin, représente le lieu mythique des reggaemans. Les grands comme Alpha Blondy et Tiken Jah sont passés par là.. Les endroits clos on n’en parle pas. Il faut se rendre en zone 4, dans le secteur des Blancs comme on le dit, pour voir les ‘’fraîchiny’’ (les jeunes filles) ou nanas de toutes les nationalités, notamment les Marocaines et les Libanaises. Elles sont prêtes à vous envoyer au septième ciel dans la commune ‘’choco’’.

A Adjamé, on se donne les grands rendez-vous chez ‘’Hassan 220 logements’’ ou à l’ex-cinéma ‘’Liberté’’. Si tu es dans cette commune aux 1000 commerces que tu n’as pas mis les pieds au ‘’Black’’, c’est que tu auras « tout raté ». C’est le marché des appareils surtout des téléphones portables et de la friperie. Là-bas, il faut faire attention aux pickpockets et aux vendeurs d’illusions. Vous pourrez acheter un caillou, en lieu et place d’un téléphone. N’oubliez pas que le ‘’Forum d’Adjamé’’ pourrait aussi faire votre affaire. Il vous suffit d’être sur le boulevard ‘’Nangui Abrogoua’’ où la route n’existe que de nom. Tellement encombrée par les vendeurs de fortune. Mais au moins vous aurez, en plus de l’électronique, l’alimentaire, la chance de ne pas vous faire voler.

A Port-Bouët, il y a le plus grand abattoir de la Côte d’Ivoire. Où on trouve toutes sortes de viandes braisées communément appelées ‘’Choukouya’’. D’ailleurs, un marché de nuit existe bel et bien. Allez-y à tout moment pour vos achats nocturnes. En plus, dans la commune aéroportuaire, ne craignez rien. L’armée française du 43e BIMA assure votre sécurité. Dans le cas contraire, vous pouvez transiter par l’aéroport international Félix Houphouët-Boigny.

A Attécoubé, une partie du territoire américain s’y trouve. Il s’agit de l’hôtel Sébroko. L’Opération des Nations unies en Côte d’Ivoire (Onuci) a élu domicile. C’est un chef- d’œuvre architectural dans la cette commune. Ce quartier d’Abidjan est subdivisé par la lagune Ebrié (une partie vers Adjamé et l’autre vers Yopougon) où se trouve le camp de la marine nationale. Avec votre zodiac ou même un bateau de plaisance, vous passerez un bon moment sur l’eau qui bordure Attécoubé.

A Koumassi, c’est la place ‘’Inchallah’’ qui accueille toutes les grandes rencontres. On ne peut parler de cette commune sans parler de ce stade qui reçoit tous les grands meetings, matchs de football, etc. Mais, le marché ‘’Djè Konan’’ fait la fierté de cette cité par le rayonnement de son nom. A entendre les plus habitués, on n’y trouve tout : de la nourriture, des vêtements, des appareils électroménagers.

Au Plateau, on trouve les gratte-ciels de la Côte d’Ivoire. C’est la cité administrative et des affaires du pays. Le World Trade Center (WTC) ou le Centre de commerce international d’Abidjan (CCIA), sont restés comme des endroits de repère de tous ceux débarquent dans la commune des affaires. N’oublions pas, le fameux espace « la Sorbonne », où des amoureux de la politique ivoirienne ont alimenté les débats de tout genre sur la nationalité de Ouattara, sur le néo-colonialiste et autres. Aujourd’hui, l’endroit a repris son nom : les 60 logements. Mais, les Ivoiriens préfèrent l’appellation ‘’Sorbonne’’.

A Treichville, la rue 12 a fait ses beaux jours par le passé. Mais, il faut être à la ‘’gare de Bassam’’ pour se rendre compte qu’il y a encore de la chaleur humaine dans l’une des plus vieilles communes d’Abidjan. C’est le grand carrefour par excellence qui ne laisse échapper personne. Tu n’arriveras pas dans cette cité sans entendre parler de cette gare urbaine. Or, ce n’est pas tout. Le lieu de retrouvailles des plus belles ‘’go de baby’’ n’est rien d’autre que le marché de ‘’Belleville’’. Elles y vont uniquement pour s’acheter les plus beaux habits. Et se retrouver, pourquoi pas, au Palais de la culture pour vibrer, tout en ayant une belle vue de lagune Ebrié.

Comme pour terminer avec le refrain de l’artiste ivoirien Petit Denis et du français Singuila : « Abidjan ici ya la joie ooh, est-ce que ça ment… ça ment pas » !!!
FBI
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