VIH/SIDA : combien de personnes en danger en Côte d’Ivoire ?
Quels sont les chiffres ? Quelle traçabilité des fonds ? Après 10 années d’exercices, voici le bilan du Plan d’urgence du président pour la Lutte contre le SIDA (PEPFAR) en Côte d’Ivoire.
Que dire ! Le PEPFAR est une initiative du gouvernement américain menée à travers le monde pour aider et améliorer la vie des personnes souffrant du VIH/SIDA ou courant un risque plus accru de le contracter. Engagée en Côte d’Ivoire depuis 2003, cette année 2013 fut l’occasion pour l’ambassade des Etats-Unis à Abidjan de ‘’vanter’’ les actions de cette initiative.
A en croire la chargée d’affaires de la représentation diplomatique américaine, Cheryl Sim, « le PEPFAR a mobilisé environ un milliard de dollars pour aider à la lutte contre le VIH/SIDA depuis 2003 en Côte d’Ivoire ». Selon les chiffres en notre possession, près d’un million de personnes sont testées pour le VIH dans plus de 800 centres de dépistage à travers le pays chaque année. En 2004, un peu moins de 4 000 personnes vivant avec le VIH ont reçu des traitements antirétroviraux (ART) financés par le PEPFAR. Aujourd’hui, plus de 87 000 personnes vivant avec le VIH sont sous traitement antirétroviral financé par le PEPFAR dans plus de 388 sites de traitement.
Faut-il se réjouir des acquis de cette structure?
Même si on nous indique que plus de 125 000 personnes à risque et les enfants orphelins reçoivent des soins et du soutien venant du PEPFAR en Côte d’Ivoire, disons-le franchement, au cours des dix dernières années, le visage du VIH/SIDA en Afrique a considérablement changé. Il y a dix ans, le SIDA était une vraie condamnation à mort. La maladie menaçait le fondement même des sociétés – occasionnant des millions d’orphelins, mettant un frein au développement économique et laissant les pays dans la pauvreté.
« Aujourd’hui, grâce à l’engagement indéfectible des Etats-Unis et de leurs partenaires, une génération sans SIDA est en vue. A l’échelle mondiale, les nouvelles infections au VIH ont diminué de près de 19 % au cours de la dernière décennie, et la mortalité liée au SIDA a diminué de 26 % depuis son pic de 2005. En Afrique subsaharienne, les progrès ont été plus marqués avec une baisse de nouvelles infections de 32 % au cours de la dernière décennie, et le taux de mortalité lié au SIDA est descendu à plus de 32 % depuis son pic de 2005. En outre, cet été, le PEPFAR a célébré la naissance du millionième nouveau-né sain grâce à la prévention de la transmission mère-enfant », indique la chargée d’affaires de l’ambassade des Etats-Unis.
Que fait le gouvernement ivoirien ?
Cependant, malgré tous les progrès réalisés à ce jour, des défis demeurent. Étant donné qu’en Côte d’Ivoire, le virus est majoritairement transmis par contact sexuel et par la transmission mère-enfant à la naissance ou pendant l’allaitement, le dépistage du VIH et la prophylaxie contre la transmission mère-enfant sont essentiels. C’est pourquoi la diplomate américaine à appelé le gouvernement ivoirien à s’impliquer davantage dans la lutte. « Nous encourageons également le gouvernement de Côte d’Ivoire à redoubler d’efforts pour réduire la pratique et l’acceptation des relations sexuelles intergénérationnelles, et de protéger les jeunes filles contre les prédateurs sexuels qui contribuent aux grossesses précoces et les exposent au VIH et autres infections sexuellement transmissibles », ajoute-t-elle.
Illustration en BD de ce que certains continuent de penser du SIDA sous nos tropiques. Crédit photo: Johnkoutoukou.
Tout en soulignant que l’éducation est primordiale pour prévenir les comportements à haut risque, en particulier, assurer l’accès aux services de prévention aux personnes vivant avec le VIH, et faire la promotion de l’utilisation du préservatif. « En luttant contre le SIDA, nous soutenons l’émergence d’une société saine, productive et stable dans laquelle les pays peuvent mieux prendre soin de leurs propres populations – pas seulement sur le court terme, mais également sur le long terme. Nous continuerons à travailler étroitement avec le gouvernement ivoirien pour nous assurer que le financement national pour la lutte contre le VIH/SIDA et les autres maladies puisse être toujours disponible », précise Cheryl Sim.
Les Etats-Unis ont-ils les moyens de leur politique ?
Notons que, des informations font état de ce que gouvernement américain est de loin le plus grand partisan de la lutte contre le VIH/SIDA en Côte d’Ivoire, contribuant à environ 75 % de tous les fonds internationaux consacrés à lutter contre cette maladie dans le pays. Le PEPFAR fonctionne donc grâce à 40 partenaires, dont le gouvernement ivoirien et plus de 200 sous-partenaires locaux qui travaillent à assurer une prévention complète du VIH/SIDA, le traitement et les services de soins et de soutien divers dans tout le pays.
Alors, comment trouvez-vous le bilan du PEPFAR ? Est-on en mesure de dire que la Côte d’Ivoire est en route pour une génération sans SIDA à l’horizon 2020 ? Quand on sait que des personnes ont tendance à fait croire, de nos jours, que le SIDA n’existe pas et que cette maladie ‘’dramatique’’ serait une invention, pure et simple, des Occidentaux ! Comme cette définition illustre bien la pensée : Syndrome inventé pour décourager les amoureux (SIDA).
FBI
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