UEMOA, la Bourse des valeurs mobilières sort de la Brousse…
Ne soyez pas estomaqué ! Si un chauffeur de taxi à Abidjan et un étudiant de 4e année à Lomé parlent de Bourse du travail. La réalité est que la Bourse régionale des valeurs mobilières (BRVM) ne signifie rien à nos yeux. Malgré ses 15 ans d’ (in)activité, on avait l’impression que c’était un club d’amis et une affaire d’initiés. Mais, avant de rentrer dans le vif du sujet, sachons de quoi il est question.
La BRVM est un instrument de développement économique qui permet de mettre en relation les épargnants et les entreprises pour un meilleur financement des investissements et la création de richesse dans une économie. Bref, c’est le « World Trade Center » des huit pays (Bénin, Burkina Faso, Côte d’Ivoire, Mali, Niger, Sénégal, Togo, Guinée-Bissau) de l’Union économique et monétaire de l’Afrique de l’Ouest (UEMOA) qui à son siège en Côte d’Ivoire, à la rue des banques au Plateau.

Vous convenez avec moi que lorsqu’une entreprise ou toute autre structure constate des freins dans sa progression, elle est dans l’obligation de chercher la faille avant de pouvoir lever les barrières.
Après un état des lieux en 2013, il s’est trouvé que la BRVM était coupée des nouvelles réalités du monde. En ce sens qu’elle n’était pas présente là où plus de 600 millions de personnes se rencontrent tous les jours pour parler de tout et de rien. Mais, sauf de la BRVM. Il s’agit du web 2.0
LA BOURSE ET LES RÉSEAUX SOCIAUX
Si le directeur général de la BRVM, Edoh Kossi Amenounvé, à lui-même reconnu que « les réseaux sociaux constituent aujourd’hui des canaux incontournables de communication ». Pourquoi ? Parce que les statistiques lui ont permis de savoir que « plus de 660 millions de personnes de tout âge, de tout sexe et de toute culture, de toute catégorie socioprofessionnelle de la société se connectent chaque jour sur Facebook pour 1,15 milliard de comptes actifs mensuellement ; plus de 343 millions de comptes actifs mensuellement sur Google+ contre 290 millions pour Twitter et 240 pour Linked-in ».

Alors, je m’en vais vous dire que notre ‘’bourse’’ sous régionale était en ‘’brousse’’ ! Puisque, les plus grandes bourse africaines telles que « Johannesburg, Lagos, Casablanca, Nairobi », sont présentes sur les réseaux sociaux. Pourquoi pas nous ? Et pourtant, la BRVM, en donnant de nouvelles orientations veut :
-Faciliter l’accès des entreprises au financement par la bourse
-Rendre la bourse accessible aux investisseurs notamment aux particuliers
-Accroître sa visibilité régionale et internationale, par le biais d’une bonne communication
MAIS COMMENT FAIRE ?
Heureusement que le Conseil d’administration a eu le nez creux en ouvrant la BRVM sur les réseaux COMMUNAUTAIRES, notamment sur Facebook, Twitter, Google+ et Linked-in depuis le 15 juillet 2013. « La BRVM ne pouvait pas rester en marge de cette évolution. Elle doit profiter de cette opportunité unique que lui offre les nouveaux médias pour atteindre ses objectifs de diffusion et de vulgarisation de l’information et de la culture boursière, tout en faisant la promotion de ses activités », a indiqué M. Edoh Kossi Amenounvé, le mercredi 04 septembre 2013, à l’occasion de la cérémonie de lancement officiel de la BRVM sur les réseaux sociaux.
Cette initiative a été saluée par la communauté web de Côte d’Ivoire notamment les Community Managers, associés à l’évènement. D’autant plus que cela s’est révélé comme « une grande première en Afrique subsaharienne ; jamais avant la BRVM, une institution, une entreprise n’avait organisé un lancement officiel de sa présence sur les réseaux sociaux », dira Emmanuel Assouan, maire du web ivoirien.
Tout en exprimant sa profonde gratitude, il a souligné qu’à travers les réseaux sociaux, les valeurs fondamentales de service, d’intégrité et de professionnalisme de la BRVM devraient répondre aux besoins des utilisateurs de données statistiques fiables que sont les administrations publiques, les entreprises, les partenaires au développement, les institutions régionales et les médias. « Dans nos activités au quotidien, nous sommes amenés à soutenir tous les acteurs et utilisateurs de l’internet et des TIC en Côte d’Ivoire et à accompagner toutes les institutions et entreprises présentes sur le territoire numérique ivoirien », a précisé le WebMaire, porte-parole des Community Managers de Côte d’Ivoire.
CE QUI ATTEND LES INTERNAUTES…

C’est clair ! Les réseaux sociaux, au-delà des sites internet, sont aujourd’hui des vecteurs puissants de diffusion de toute information. Car, plus les entreprises feront le pas de la digitalisation de leur stratégie de communication, plus elles seront proches de la population.
C’est en cela que le Community Manager de la BRVM sera chargé de gérer une communauté, d’interagir avec elle, d’expliquer la bourse, les cotations, le portefeuille client, comment acheter et revendre des actions dans une entreprise ; de diffuser les informations boursières des 8 pays de l’UEMOA et les informations relatives au résumé du marché boursier.
En un mot comme en mille, familiariser les populations à la bourse à l’épargne, en leur inculquant une culture financière. Le moins qu’on puisse dire, c’est que la bourse est en voie de démocratisation sous nos tropiques. Nous y serons lorsque le chauffeur de taxi ou l’étudiant pourra envoyer un ordre boursier, depuis son téléphone portable, à la BRVM. Et, cela est possible…
FBI
Commentaires