Dakar : L’indifférence dans la différence !
Tout se passe à Dakar, au Sénégal, ou nous nous sommes rendus pour une formation organisée par RFI à l’endroit des blogueurs de la seconde session Mondoblog.
Demander lui dans quelle commune il part, et il vous dira : « à Dakar ». Loin d’être dans le District d’Abidjan, avec ses dix communes aux dix couleurs de ‘’wôrô-wôrô’’ (taxi communale), le premier venu se perd au mille coin des nouveaux bâtiments, aux l’allures de mosquée, qui jonchent la métropole sénégalaise.
Ici, au milieu d’un brassage de plus de 3 millions d’habitants (cosmopolite), il n’y a pas de différenciation entre les taxis qui vont et viennent, du matin au soir, d’une rue bitumée à une ruelle sablonneuse. Et donc, aucun distinguo entre un taxi de ville et celui de la brousse.
D’un quartier chic à un sous-quartier pauvre, il n’y a qu’une couleur typique de « véhicule personnel » assurant le transport : le jaune chopé sur le drapeau sénégalais – (vert-jaune-rouge) – illustre bien cela. D’aucuns se plaisent à dire que le pays, serait « une dans la diversité ». Cela, rien qu’à rencontrer le même taxi dans la même commune dakaroise, où cohabite nationaux, étrangers et expatriés, dans des salons feutrés de haut standing comme sur des tabourets (siège en bois) ou à même le sol, dans des maisonnettes au quartier HLM.
Mais rassurez-vous ! Derrière cette couleur de races vivant sur son sol, rien ne vous épargnera l’indifférence dans laquelle vous serez plongé lorsque le taximan vous répondra en wolof (langue locale), quand vous lui parlerez en Français. Ne soyez pas surpris non plus de ce que vous payerez à votre descente de son véhicule. Si vous devez relier plusieurs quartiers des 19 arrondissements que compose la fiévreuse capitale de Dakar, c’est à dire de « Ouakam à Liberté », ou « Al-Mady à Sacré Cœur » ou encore « Plateau à Grand Yoff », le voiturier vous fixera un prix à sa convenance. A moins que vous ayez négocié avant d’embarquer, sinon aucun compteur ne déterminera ce que vous devrez payer, selon la distance parcourue.
Justement, c’est à ce moment là que s’en suivra une chaude altercation de sourd-muet entre vous. Le marché n’est pas en reste. Ne demandez pas combien coûte tel ou tel article, sans y acheté. Vous saurez de quel bois la vendeuse sénégalaise se chauffe.
Alors ! Aimé ou ne pas aimé la marchandise, comprendre ou ne pas comprendre la langue, la commerçante ou le chauffeur s’enfichent. Pourvu qu’ils aient le dernier mot qui les différencie des autres.
FBI
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