L’ONU lance la traque des mercenaires des crises ivoiriennes

Article : L’ONU lance la traque des mercenaires des crises ivoiriennes
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13 octobre 2014

L’ONU lance la traque des mercenaires des crises ivoiriennes

Des experts de l’ONU révèlent l’utilisation des mercenaires dans les crises ivoiriennes. Ils exhortent le gouvernement à traquer les auteurs en vue de mettre fin à ce phénomène transfrontalier.

Flash-back sur les années de braise en Côte d’Ivoire. Certes, les crises ivoiriennes sont derrière, mais, les politiques vont ‘’forcément’’ s’inspirer de ces quelques pages sombres et tristes de l’histoire du pays pour éviter de retomber dans les mêmes erreurs. Des agissements du passé qui ont emmené les Ivoiriens à s’entretuer.

C’est dans ce souci d’aider la « terre d’Eburnie » à panser ses plaies, qu’un groupe de travail de l’Organisation des Nations unies donc des experts indépendants ont séjourné durant quatre jours en Côte d’Ivoire. Ce séjour abidjanais a été riche en rencontres avec des membres du gouvernement, des députés, des autorités judiciaires, des représentants de la société civile, la communauté diplomatique et des agences onusiennes.

A l’issue de ces entrevues, Patricia Alias et Anton Katz  du  groupe de travail onusien ont reconnu que lors de la rébellion armée de 2002 et la crise post-électorale de 2010-2011 en Côte d’Ivoire, les parties en conflit ont eu recours à des mercenaires. L’information a été livrée, le vendredi 10 octobre 2014.

Selon eux, « les informations sont très cohérentes, tous les rapports disent qu’il y a eu des mercenaires, des milices et des groupes armés qui ont lutté des deux côtés, pendant les deux crises ».

Des recommandations…

Au dire de ces experts en 2002, sous la présidence de Laurent Gbagbo, une rébellion armée favorable à Alassane Ouattara a coupé littéralement la Côte d’Ivoire en deux parties pendant près d’une décennie. Les élections de sortie en 2010 ont été marquées par des violences ponctuées par une guerre entre forces pro-Gbagbo et forces pro-Ouattara qui ont fait au moins 3 000 morts dans le pays.

Face à une telle situation, le groupe de travail qui affirme n’avoir eu aucune preuve de la présence de mercenaires aux mains de la justice ivoirienne a invité le gouvernement à « renforcer le processus d’enquêtes relatives aux violations des droits de l’homme, à poursuivre leurs auteurs et à s’assurer que les victimes obtiennent réparation ». Tout en insistant sur le ‘’phénomène transfrontalier’’ du mercenariat, le groupe de travail onusien croit savoir qu’il « ne peut être combattu qu’avec l’étroite collaboration avec d’autres pays en particulier les pays limitrophes ».

Pour ce faire, les envoyés des Nations unies ont recommandé à la Côte d’Ivoire et aux pays ouest-africains de « renforcer leur coopération régionale afin de lutter contre les mercenaires et leur impact négatif sur les droits de l’homme ». Non sans recommander, également, l’adoption de la Convention internationale contre le recrutement, l’utilisation, le financement et l’instruction de mercenaires. Ce travail entamé par le groupe onusien vise à présenter un rapport de sa mission avant septembre 2015, au Conseil des droits de l’homme des Nations unies.

FBI

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