Conseil économique et social, Ouattara veut tout changer

Article : Conseil économique et social, Ouattara veut tout changer
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12 mars 2013

Conseil économique et social, Ouattara veut tout changer

Plus d’un an après la nomination du président du Conseil économique et social, l’Institution est presque plombée dans son fonctionnement. Où on attend toujours un décret du président de la République pour l’installation de ses membres.

Marcel Zadi Kessy est en mouvement. Mais, tout semble être bloqué au Conseil économique et social (CES). En effet, c’est le 19 mai 2011 que l’ancien patron du groupe CIE-SODECI a, officiellement, pris les rênes du CES. Laurent Dona-Fologo a donc cédé son fauteuil, ce jour, sous la bienveillance du Secrétaire général, Albert HOBA. Crée par la « loi n° 60-356 du 3 novembre 1960, modifiée par la loi nº 2000-513 du 1er août 2000 portant Constitution de la République de Côte d’Ivoire », le CES constitue auprès des pouvoirs publics de ce pays. une Assemblée consultative qui assure la représentation des principales activités économiques et sociales; favorise la collaboration des différentes catégories professionnelles entre elles et contribue notamment à l’élaboration de la politique économique et sociale du Gouvernement.

Il donne son avis sur des projets de lois, d’ordonnances ou de décrets ainsi que des propositions de lois. 22 mois après sa nomination, le président Zadi Kessy se promène presque la « coquille vide ». Alors que le CES doit être composé de 120 membres, – tous nommés pour cinq ans par décret du président de la République – des personnalités dont les compétences ou les activités sont jugées de nature à concourir au développement économique et social du pays ; depuis le 19 mai 2011, ces derniers n’ont pas encore été installés.

Que se passe-t-il ? À l’instar du président de l’Assemblée nationale, le président du CES est d’abord un conseiller économique et social. Au dire des textes, c’est le président de la République qui nomme par décret les membres du Conseil Economique et Social sur une liste bloquée de 120 membres. C’est une fois nommés, que les membres du Conseil Economique et Social élisent en leur sein leur président. C’est le seul mode de désignation du président du Conseil Economique et Social prévu par la loi portant sur le mode de son fonctionnement.

Cette loi organique est prévue par l’article 114 de la Constitution stipule que « la composition du Conseil Economique et Social et les règles de son fonctionnement sont fixées par une loi organique ». L’Assemblée nationale de Côte d’Ivoire a voté le 5 juin 2001, une loi organique qui stipule en son article 4 que le Bureau du Conseil économique et social est élu par le conseil et comprend : un président, six vice-présidents, six secrétaires et deux questeurs. L’article 5 précise que « le président du Conseil Economique et Social est élu pour cinq (5) ans au scrutin uninominal majoritaire à un tour ».

Les raisons ?

Au vu donc de cette loi, Alassane Ouattara devrait renouveler le Conseil Economique et Social (CES) en nommant de nouveaux membres. Il revenait à ceux-ci d’élire en leur sein un bureau comprenant leur nouveau président. « Cette situation doit changer pour donner une autre allure au fonctionnement du Conseil économique et social », a estimé, récemment, un observateur de la scène politique ivoirienne.

À l’en croire, par le passé, les membres du CES devraient être composés de magistrats, d’opérateurs économiques, des personnes issues de la société civile, des partis politiques, etc. Contre toute attente, des informations de plus en plus persistantes font état de ce que le président de la République, Alassane Ouattara, aurait remis en cause les critères de nomination des membres du CES. Et, des sources bien informées révèlent que « le chef de l’Etat entend réduire, considérablement, les membres du CES à moins de 100 personnes ». Vrai ou faux ?

En attendant, Marcel Zadi Kessy, à l’image des autres présidents d’Institution, essaie de sortir, tant bien que mal, la tête du CES de l’eau. Même s’il reste frappé par l’handicap de ses membres. À preuve, c’est sous son magistère que l’Institution a fait peau neuve, en juin 2012. Et Zady Kessy, en bon manager, initie des projets sur la vie sociale, rencontre les opérateurs économiques, d’ici et d’ailleurs. Tout cela est bien beau.

Mais l’auteur de ‘’Culture africaine et gestion de l’entreprise moderne’’, parviendra-t-il à combler le vide des 120 personnes au sein du CES? Dans tous les cas, lors de son adresse à la nation, à l’occasion du nouvel an, le président Ouattara a annoncé la mise place, dans le courant du premier trimestre, la mise en place du Conseil économique et Social. Attendons de voir !

FBIYAY

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