28 février 2013

Abidjan, Laurent Akoun lâche Laurent Gbagbo en prison !

Si la justice le veut bien. En principe, c’est aujourd’hui que le Secrétaire général du Front populaire ivoirien (FPI), Laurent Akoun, sortira de prison, – au moment où Laurent Gbagbo prend la parole à la CPI – après son arrestation le 31 août 2012, pour « trouble à l’ordre public ».

Il avait été condamné à 6 mois d’emprisonnement ferme par le tribunal d’Abidjan- Plateau. Une sanction assortie d’un an de privation de droits civiques et d’un an d’interdiction de séjour sur tout le territoire national en dehors de sa ville natale. Ce verdict de 1ère instance a été confirmé en appel le 16 janvier dernier. Pour avoir purgé la peine privative de liberté de plus de 6 mois, à la Maison d’arrêt et de correction d’Abidjan (MACA), cet autre activiste frontiste devrait terminer ses 6 derniers mois de privation de droits civiques et d’exil intérieur imposés par la justice ivoirienne dans son village de Memni.

Après la chute de son mentor Laurent Gbagbo, le 11 avril 2011, Laurent Akoun avait décidé d’en découdre avec le régime des Houphouëtistes, qui a terrassé son patron au soir du 28 novembre 2010. En s’érigeant comme la nouvelle figure de proue de l’extrémisme politique en Côte d’Ivoire, Laurent Akoun ruminait vengeance à travers toutes ses sorties publiques. Allant jusqu’à prédire « un match retour ». Il n’hésitait pas à voler dans les plumes du président Ouattara. Dans des discours enflammés, il annonçait même le retour de l’ex-président déchu. Puisque, suite à cela, l’homme a été pris la main dans le sac, dans une tentative de renverser le pouvoir d’Abidjan.

« Personne ne fera le combat à notre place. Nous préférons mourir debout que de vivre à genoux. Tenez bon ! Car, Laurent Gbagbo va revenir bientôt et gouverner la Côte d’Ivoire. Il a pris son billet d’avion, aller et retour, pour la Haye », haranguait-il ses militants, lors d’une de ses tournées dans le Zanzan, un mois avant son arrestation.
Aujourd’hui, à moins d’un chamboulement de dernière minute, l’activiste notoire du FPI va préférer sa libération à celle de son mentor, Laurent Gbagbo, encore sur les braises de la CPI. Comme quoi, Akoun n’attendra pas le retour de son patron pour festoyer dans son village.

FBIYAY

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